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Plus j’essayais de donner de l’autonomie aux élèves, plus j’étais coincée par l’agencement et la fonctionnement de la classe.

Mes élèves travaillent en plan de travail et étaient placés en îlots. Pourtant cela ne me convenait pas. Il manquait quelque chose.

Ma directrice nous a demandés de réfléchir et de faire un plan de notre classe idéale afin de voir ce qui était possible en aménagement.

J’ai alors effectué des recherches sur l’aménagement d’une salle de classe et là j’ai eu une révélation. J’ai trouvé des articles évoquant la classe flexible. J’ai compris que c’était le fonctionnement qui me correspondait.

J’ai monté un dossier, ma directrice a de suite accepté que je me lance dans ce fonctionnement et nous avons eu une phase de test avec les élèves.

Ils étaient aux anges et se sont très vite adaptés au fonctionnement.

La liberté dans le choix de l’assise ne les a pas rendus plus distraits ou dissipés mais au contraire les a motivés à travailler.

De plus, pour un fonctionnement comme celui-ci, des règles claires sont indispensables. Nous en avons profité pour revoir toutes les règles « oubliées » comme celles des déplacements, du silence dans les couloirs, etc.

J’ai encore pu sentir du mieux au niveau de la discipline.

J’ai enfin trouvé ma juste place de maîtresse. Je suis là pour les accompagner dans leur développement. Je les guide mais je ne fais pas pour eux. Je leur propose les outils et eux se les approprient pour apprendre. Les élèves sont actifs, ils collaborent. Ils sont capables de travailler seuls.

Cela a notamment permis aux élèves de ma classe de ne pas être trop perturbés au niveau de la charge de travail en autonomie pendant le confinement. Oui ce mode de fonctionnement était nouveau, (travailler à la maison et seuls) mais ils se sont très vite adaptés, étant habitués aux plans de travail et à organiser leur travail sur une période donnée. Je suis très fière d’eux au passage. 😉

Pour conclure, je ne regrette pas du tout ce changement de cap et souhaite en explorer tous les coins et recoins afin de continuer à améliorer ma pratique.

Elles sont tout aussi centrales que la flexibilité dans la classe. Je dirai même qu’elles sont liées.

En effet, la flexibilité permet d’autant plus de travailler en groupes, de faire des ateliers, etc …

La coopération est une valeur qui est primordiale pour moi.

Je souhaite que mes élèves sachent partager, qu’ils sachent coopérer, s’entraider, faire ensemble.

J’ai testé ce fonctionnement et je peux garantir l’effet bénéfique sur le climat de la classe. Les conflits sont moins fréquents et s’ils apparaissent, les élèves savent comment les gérer.

La classe est l’endroit où on apprend, où on peut se tromper, où on ne se moque pas des autres, où on a le droit de s’exprimer pour dire si ça va ou si ça ne va pas. Les élèves se créent un petit cocon dans lequel ils évoluent ensemble.

De plus, le fait d’avoir une fonctionnement un peu différent des autres classes favorise encore plus ce sentiment d’appartenance au groupe. Ils découvrent ensemble, ils font ensemble et avancent ensemble.

Pour en savoir plus sur les pédagogies coopératives, vous pouvez cliquer ici.

Il est difficile de donner une définition précise.

Je vais essayer d’expliquer au mieux.

Cette pratique nous vient des Etats-Unis et du Canada.

Dans cette configuration de classe, les élèves n’ont pas de place attitrée. Différents espaces sont créés dans la classe afin de permettre différents type de travaux, individuels, collectifs, par groupe. Les enfants sont libres de choisir la position de travail qui leur convient le mieux.

Il est donc important lorsqu’on se lance en classe flexible de réfléchir en amont à toutes possibilités en terme de positions de travail à proposer aux élèves.

Le « flexible seating » comme on l’appelle répond au besoin naturel de l’enfant de bouger. Il n’est pas naturel pour un enfant de rester 6 heures assis sans bouger.

Attention, tout est très cadré. Les enfants ne sont pas libres d’aller où ils veulent quand ils veulent. Des règles sont établies en début d’année et rappelées autant de fois que nécessaires.

Les enfants savent comment se comporter face à telle ou telle tâche à accomplir.

Les pédagogies coopératives/collaboratives sont associées à la classe flexible et cette dernière permet leur pratique de façon naturelle et efficace.